Islande | Un avant-goût du trek de Laugavegur

Parmi les plus populaires en Islande, le trek de Laugavegur fait le bonheur dans randonneurs avec ses 55km de marche à travers des paysages grandioses reliants Landmannalaugar à Thòrsmörk. Avec ces nombreux passages à gué et ses points de vues magnifiques sur les glaciers et le volcan Eyjafjallajökull, c’était aussi un incontournable de notre découverte du pays.

Malheureusement, ce trek prend du temps – environ 5 ou 6 jours – et notre temps est compté en Islande pour notre premier road-trip dans le pays. D’autant plus que l’accès à Landmannalaugar est toujours fermé lors de notre venue en mai, puisque l’hiver semble se prolonger. Notre envie de trek se termine par une randonnée sur les hauteurs de Thòrsmörk, sans aucun regret : ces 4 heures de marche sont déjà une belle expérience et proposent des points de vue à couper le souffle.

Pour atteindre le point de départ de la randonnée, on monte dans un bus hybride, sorte de camion 4×4 ; le moins que l’on puisse dire, c’est que la bête en impose ! Et pour cause : la route – ou plutôt le terrain vague – qui mène jusqu’à Thòrsmörk est impraticable avec un véhicule classique. Vous voyez le sol grisâtre sur la photo ci-dessus ? Et bien c’est ça, notre « route ». Oui oui … Et on ne faisait pas trop les malins lorsque les quelques tonnes de notre véhicule s’engageait sur des petits ruisseaux gelés, ni quand les secousses étaient tellement fortes que Camille s’est retrouvée avec une belle bosse sur le front après s’être cognée contre la vitre. Mais peu importe : le trajet en valait largement le coup !

À peine le temps d’une dernière pause pipi dans le petit gîte du site, on commence notre marche en petit groupe. Beaucoup de voyageur s’engagent sur ce trek en solitaire, mais on avait envie d’échanger et d’en apprendre un peu plus sur les lieux, et pour ça on n’a rien trouvé de mieux qu’être accompagné d’un guide spécialiste comme le propose Atalante.fr. Ce jour là, on découvre les lieux avec Sigrùn, une islandaise de pure souche qui parle assez bien le français et qui transmet avec passion la culture de son pays. Ces récits de voyages – ici et dans le reste du monde – nous ont totalement séduits, ainsi que les nombreuses anecdotes qu’elle nous a raconté à propos des éruptions volcaniques et des tremblements de terre, nombreux en Islande.

Tout autour de nous, la vue est tout simplement magnifique, on pourrait passer des heures à la contempler. Sur une des hauteurs de la vallée, un vent froid souffle fort et rend chaque sensation encore plus puissante, poignante. On aperçoit au loin le sommet du volcan Eyjafjallajökull, qui avait fait tant de dégâts en 2010 et qui avait paralysé une grande partie des aéroports européens en raison du nuage de cendres présent dans l’atmosphère. En le voyant, si calme et majestueux, on a du mal à croire qu’il soit si dangereux. Et c’est ça la beauté de l’Islande : son côté sauvage, sa nature si belle et surtout indomptable.

Puis notre chemin continue sur le flanc opposé. De ce côté, la descente est plus difficile : la neige n’a pas encore fondue et rend le chemin très glissant. C’est donc sur les fesses, en nous agrippant à chaque branche que l’on trouve, que l’on parcourt plusieurs dizaines de mètres. On rigole, on a un peu peur parfois, et on a surtout les fesses trempées pour le reste de la journée ! Mais encore une fois, on le referait sans hésiter pour pouvoir profiter de ces paysages … Et puis heureusement, le sol devient progressivement un peu plus plat et on peut recommencer à marcher.

Notre randonnée dure ainsi plusieurs heures, au milieu de la nature islandaise. On croise quelques animaux, surtout des oiseaux qui nous sont inconnus mais qu’une passionnée de notre groupe semble ravie de croiser. Ils ne semblent d’ailleurs absolument pas perturbés par notre passage.

On continue notre marche, à la recherche d’autres points de vue : tous ont l’air de se ressembler, mais chacun laisse son empreinte dans nos mémoires. Des bruits, des odeurs, des vents frais, c’est avec tous nos sens que l’on admire la nature. On découvre également quelques cascades, situées à quelques mètres de distance mais pourtant si différentes : l’une est petite et totalement glacée, dans un recoin sombre de la vallée., tandis que l’autre est gigantesque et active, en étant visible de très loin.

Puis nos pas nous amènent progressivement sur une plaine, signe de fin de notre randonnée. Quatre heure de marche, ce n’est pas grand chose, mais on est épuisés, assoiffés, affamés, trempés … et surtout heureux ! On n’a peut-être pas pu faire ce trek qui nous attirait tant, mais ce n’est pas grave : jamais une randonnée ne nous aura apporté une si grande sensation de bien être, et celle-ci reste encore aujourd’hui un de nos plus beau souvenirs de voyage.

☛ Envie de faire le trek de Laugavegur dans son intégralité ? Rendez-vous sur le blog des Trip In Wild qui ont réalisé un article complet, étape par étape.

Cet article a été écrit en collaboration avec Atalante, mais cela ne change en rien nos avis et nos ressentis.